Quatre jours de pur été au mois d’avril, ça se prend.
Aujourd’hui, j’ai conversé assez longuement avec un merle des Yvelines. Il avait l’air ravi d’échanger avec un siffleur, même s’il ne comprenait pas tout ce que je lui disais. Je dois avouer que, moi-même, je n’entravais rien à ses trilles. Ou si peu. De toute façon, je ne voyais pas l’intérêt de l’entretenir de météo ou du sujets plus politiques dont, à mon avis, il se moque comme de la perte de sa première dent. Le connaissant à peine, je n’allais pas, par exemple, aborder le sujet de toutes les saloperies qu’on balance sur notre agriculture à en faire crever ses congénères. Le temps clément ne se prêtait pas à ce type de discussion.
Dans nos échanges plus musicaux que philosophiques, donc, il m’a fait rudement plaisir quand il a repris comme je l’y invitais avec un peu d’insistance, il est vrai, la mélodie que m’avait apprise un merle de Ménilmontant voici quelques années.
Je crois savoir que le chant du merle contient souvent une mélodie territoriale. Dans le quartier de Ménilmontant, j’entendais la même mélodie partagée par tous les merles, jusqu’à Gambetta et au-delà, en descendant vers Oberkampf (bien que les merles s’y fassent plus rares en raison du manque d’arbres). Jamais je n’avais entendu cette mélodie merlesque ailleurs. Et Dieu sait que j’aime papoter avec les merles en tous les territoires.
Je suis sûr que la prochaine fois que j’irai chez mes beaux-parents, je l’entendrai. Je l’ai déjà surpris, mon merle des Yvelines, à reprendre ces quelques notes, dans le bon ordre, plus loin dans le quartier. C’est un merle joueur, bavard, jeune. Il est sans doute en CE2, cette tranche de scolarité exceptionnelle où les enfants ont enfin et pour un temps très court, l’envie d’apprendre.
Je précise que ce n’est pas une métaphore, ni une fable.
Et chez nous en Béarn depuis 4 jours les merles de mon jardin sifflent le « Beth Ceü de Paü » !!!
J'aimeJ'aime
Régionalistes, les merles 😉
J'aimeJ'aime
Tu me piques « mon boulot » ! Tu deviens « ornithologue » !
Sous de grands angles (peut-être) de métaphores, certes, mais ornithologiques quand même (tu deviens ainsi_).
Qui, de nos jours, se soucie réellement du Merle de son quartier ? Son oiseau de proximité… Celui qui te réveille en douceur en tous tes matins du monde… ?
Eh bien Toi, apparemment !
Tu sais que tu prêches un convaincu, bernard… niveau « les oiseaux que j’aime »…
Mais « le merle » dont tu parles (sa symbolique, bien sûr), n’aurait-il pas relief en un domaine tout autre… ?
Il me semble que oui !…
Et je te laisse le préciser.
PS: Près du ponton, le merle est omniprésent. Sa présence concourt à notre plénitude.
J'aimeJ'aime
Alors, c’est une histoire vraie, une vraie histoire. Mais, ça pourrait être aussi une métaphore (j’ai pas fait exprès). De toute façon, quand on parle des merles, ça nous raconte tant de choses…
J'aimeJ'aime
La belle histoire de Bernard et les merles ‘mots coeur’… 😉
J'aimeJ'aime
J’avais juste dit qu’il se moquait. Tu as osé 😉
J'aimeJ'aime
La langue des oiseaux,… j’Oz 😉
J'aimeJ'aime
Le merle enchanteur.
J'aimeJ'aime
« la mélodie merlesque »… hi hi, faudra que je raconte à ma fille ! 😉
Et en plus, tu apprends à chanter à un oiseau !
Moi, le chant du merle, si mélodieux, ça me laisse bouche bée 🙂
J'aimeJ'aime
Pour moi, c’est un musicien qui improvise et qui m’invite à faire le boeuf. Le boeuf qui, lui, n’est pas un oiseau.
J'aimeJ'aime
Ah ça donc ! Et depuis quand le boeuf n’est plus un oiseau ??
J'aimeJ'aime
…depuis que les merles ont des dents, Lydie 😉
J'aimeJ'aime
… suis-je distraite !
Merci Iris !!
J'aimeJ'aime